Qu’est-ce qu’une ‘pélamide’ ? Un poisson rayé ? Un serpent de mer venimeux ? Le titre d’un poème de Tristan Tzara ? C’est tout cela à la fois et c’est encore le titre de l’exposition que Lilou Vidal propose à la Gladstone Gallery. On peut y voir 25 oeuvres de 15 artistes, on peut aussi accompagner sa visite du recueil de poèmes de Tristan Tzara, ‘Vingt-cinq poèmes’ (1918).
Chacun de ces textes dadaïstes génère des images mentales, elles entrent en résonance avec l’oeuvre qui porte le même numéro que lui, cependant leur réunion est purement aléatoire. L’accrochage repose sur la libre association, il s’attache à la sensualité contenue dans chacune des oeuvres ; elle se démultiplie dans les relations que les oeuvres entretiennent les unes avec les autres. Ainsi, le lit de Marianne Berenhaut - montants de fer forgé, paillasse et globes de verre : tout un poème - est disposé au centre de l’espace. Suspendus à ses côtés, on trouve un dessin de Pierre Klossowski, ‘Hermaphrodite souverain’ et un autre de Cameron Jamie. A l’étage, les deux peintures de Pieter Vermeersch, une huile sur toile et une huile sur marbre, entament un dialogue avec un assemblage de J. Parker Valentine tandis que la pièce de Gabriel Kuri, une sorte de rébus fait de coquillages et de paquets de tabac dans une structure métallique, est ‘regardée’ par un superbe collage de Marisa Merz.
En associant librement les oeuvres et les poèmes, l’exposition se démarque radicalement des cartels explicatifs souvent réducteurs. Au contraire, cet accrochage poétique renouvelle et libère le regard du visiteur qui peut ainsi percevoir la vivacité de tout ce que les oeuvres recèlent.
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